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mardi 14 novembre 2023

LA NURSE (William Friedkin - 1990)




LA NURSE
(William Friedkin - 1990)


En 1990, William Friedkin est au bout du rouleau. Commercialement, il enchaîne échec sur échec, notamment celui de son pourtant excellent SANG DU CHATIMENT, carrément bloqué pour problème de droits. Il ne cesse de se remettre en question, doute, et ne sait pas comment remonter la pente d’autant qu’on ne lui propose plus de projets. Le pire qui puisse arriver à un réalisateur…
Un jour, son ancien agent devenu producteur lui apporte le script THE NANNY (d’après le livre de Greenburg) et Billy le trouve faible, notamment pour son style comics-horreur. C’est en effet à la base un projet destiné à Sam Raimi. Mais le script ne plaît pas à grand monde, et même si c’est une comédie d’horreur orientée pour lui, Raimi part finalement sur DARKMAN

William Friedkin sur le tournage de LA NURSE

Toutefois, Friedkin veut faire un retour d’ascenseur à cet agent qui l’a beaucoup aidé à ses débuts, notamment en le plaçant sur l’épisode de la fameuse série ALFRED HITCHOCK PRESENTE.
Friedkin cherche une accroche pour se rattacher au projet, et se souvient d’une anecdote assez sinistre, durant laquelle il avait laissé à une nounou la garde de son bébé le temps d’un week-end. Lorsqu’il était revenu, il l’avait trouvée en pleurs; elle s’était faite volée ses papiers et son argent, et a fini par lui avouer qu’avec une amie à elle, elle avait couché avec deux hommes dans le lit-même de Friedkin, alors que le bébé dormait à côté ! Cette anecdote d’une « nounou de l’enfer » a donc infusé dans le projet, et il a fait changer le titre original en THE GUARDIAN.
Pendant un temps, il est question de retirer tout élément fantastique du projet, notamment sous l’impulsion de l’actrice jouant la nurse, Jenny Seagrove, mais le studio refuse car veut pouvoir associer le nom de Friedkin à un film d’horreur, pour essayer de réactiver le phénomène L’EXORCISTE. Les producteurs s'en mordront les doigts plus tard devant le carton de LA MAIN SUR LE BERCEAU (Curtis Hanson, 1992).
En attendant, il est prévu de faire de LA NURSE un conte de Grimm contemporain, avec toute la noirceur et la méchanceté nécessaires.


Pour la première fois de sa carrière, Friedkin va travailler en grande partie en studio - lui qui a toujours préféré les décors réels et les extérieurs. Jusque dans la salle d’accouchement, plongée dans un noir profond. Cela joue plutôt en faveur de l’aspect « conte » du film, et l’expérience acquise sur l’enfer de SORCERER lui permet de rendre la nature inquiétante et oppressante, dont les végétaux sont balayés de bourrasques surnaturelles.
Comme dans beaucoup de ses projets, William Friedkin va aller chercher certains de ses comédiens sur les planches, en représentation au théâtre, et chacun livre une belle performance. On se rappelle de l’interprète du père Karras, Jason Miller, qui n’avait jamais joué dans un film avec L’EXORCISTE, idem pour William Petersen sur TO LIVE AND DIE IN L.A.
Sur le tournage, il reste fidèle à lui-même : aimant la spontanéité, laissant la caméra continuer à tourner pour voir si les acteurs proposent quelque chose d’intéressant durant ce flottement… et tirant un coup de feu à blanc de l’autre côté d’une feuille de décor pour obtenir ce qu’il cherchait d'une actrice ! Dans le making of, on le voit hurler face à elle, hors champ, pour la terrifier. Friedkin a toujours été ce mélange de génie et de sale gosse s’amusant pour obtenir ce qu’il cherchait…


L’interprète de la Nurse, Jenny Seagrove, a raconté qu’on disait de Friedkin qu'il était en dépression, mais il ne montrait rien. C’est au moins la 2eme fois qu’il en sera fait mention dans la carrière du cinéaste, et c’est d’ailleurs une thématique jamais mise en avant dans les différents articles ou livres qui lui sont consacrés… ses personnages sont régulièrement frappés de dépression, de pulsion de mort qui les amène parfois jusqu’au suicide.
C’est présent très tôt ; L'EXORCISTE (le père Karas), POLICE FEDERALE L.A (Chance via par ex le saut en élastique et la poursuite à contre-sens, mais aussi le personnage de Masters), RAMPAGE (1er montage), SORCERER (la rédemption des protagonistes est aussi avant tout une errance abyssale, et Friedkin refuse d'en soulager le héros à la fin), THE HUNTED (le soldat Hallam), ou même un film comme JADE laissant au final le personnage-titre au plus mal dans sa peau, dans un enfer mental pire que ce qu'elle vivait jusqu'à présent (fuir une routine mortellement rébarbative)... BUG en est peut-être l'acmé, car amène 2 êtres en déperdition jusqu'à un final on ne peut plus démoralisant (on rappelle qu'à la base, ce sont des victimes de la dureté de la vie et qu'ils n'ont rien fait de mal).
Friedkin ne travaille hélas toutefois rien de semblable dans LA NURSE, proposant des personnages très creux, archétypes du cinéma d’horreur du dessous de la moyenne, et à l'opposé de ce qui fait l'un des attraits principaux de son oeuvre globale. Pas de nuance, pas de protagoniste timoré et déchiré entre le bien et le mal.


Malheureusement, LA NURSE pâti aussi des ré-écritures ayant eu lieu lors du tournage (Volk ayant fait un burn-out, c’est Friedkin qui s’y collait en plus du reste). On a souvent des difficultés à gober certaines réactions et situations tirant le film dans le registre de la petite série B. Notamment le fait que la Nurse soit forcée d’officier dans un secteur restreint entourant l’arbre maléfique… les bébés disparaissant régulièrement, on ne voit pas comment cette entreprise peut finir, et on comprend mal ce que la Nurse en retire pour elle. L’assaut final du père à coups de tronçonneuse sur l’arbre maléfique évoque EVIL DEAD 2, certainement un reliquat du premier scénario prévu pour Sam Raimi, écartelant le film entre deux courants dont celui grandiloquent ne jouant pas en sa faveur.
Pas évident non plus de croire dans la crédibilité de cette scène où des petites frappes deviennent vite ultra violentes de façon caricaturale, face à la nurse et à un nourrisson, sans raison… la mort de la 1ere nounou sélectionnée n'a également aucune explication en rapport avec la mythologie du film. Certains effets stylistiques, notamment les apparitions au cut d'éléments censément stressants, fonctionnent là-aussi péniblement.

Friedkin a toujours dit qu’il voyait ses films comme ses enfants; impossible d’en dire du mal… LA NURSE est toutefois l’exception confirmant sa règle : "La Nurse n’est pas un bon film, je ne l’aime pas. Je l’ai tourné pour un ami producteur, je n’avais pas d’autre projet en vue à l’époque, donc j’ai dit oui, et j’ai échoué. C’est tout ce que je peux vous dire."


Il n’en reste pas moins que certains moments de flippe (la Nurse sous son aspect « végétalisé » traquant la mère et son nourrisson), et de bravoure fonctionnent très bien et sont spectaculaires, notamment le massacre des petites frappes tombant dans le traquenard fatal de l’arbre. La meilleure séquence du film restant celle, étalée sur une bonne dizaine de minutes, concernant l’ami architecte cherchant à raccompagner la Nurse de laquelle il est tombé amoureux. Il finit par la suivrede nuit dans les bois, avant de découvrir sa véritable nature, finissant par fuir chez lui, le tout en faux-rythme, avec de longs moments de tension, les coyotes rodants, visibles par les grandes fenêtres de sa villa… Friedkin démontre ici qu'il n’a rien perdu de sa science du montage et du découpage.
Il parvient régulièrement à diffuser une atmosphère dérangeante, troublante, par le biais d’une scène de rêve comme il en a le secret, et en jouant sur l’apparence de la Nurse qui est séduisante mais peut avoir des expressions inquiétantes… mises en avant par de très beaux plans contrastés, des clairs/obscurs tranchants d’ailleurs avec ce qu’il fait depuis ses débuts.


LA NURSE n’est pas le film de la honte, le problème étant qu’il émane d’un cinéaste de génie, dont on attendait forcément beaucoup. Il était malheureusement très amoindri à cette époque, et cela allait durer encore quelques années avant le très bon JADE.

- Arthur Cauras.





vendredi 26 juin 2020

LE SANG DU CHÂTIMENT (William Friedkin, 1987)

LE SANG DU CHÂTIMENT
William Friedkin - 1987 / 1992



RAMPAGE, de son titre original, n'est pas le film le plus connu du réalisateur de FRENCH CONNECTION. Il est pourtant, à l'instar de tout ce qu'a toujours entrepris William Friedkin, très intéressant sur bien des points, et porte à réfléchir.

Après un nouveau four, celui du pourtant magnifique et crépusculaire POLICE FEDERALE LOS ANGELES, Friedkin embraye difficilement avec un téléfilm sympa (LES HOMMES DU C.A.T) et le petit budget de RAMPAGE

Comme à l'accoutumée, il s'intéresse à un projet fort, qui fait écho au documentaire l'ayant lancé sur les rails de la réalisation, THE PEOPLE VS. PAUL CRUMP (1962), documentaire ayant servi à sauver la vie d'un condamné à mort. Friedkin écrit le scénario de ce film partant d'une histoire vraie : celle d'un tueur en série illuminé, Charles Reece, se sentant forcé de tuer des âmes pures pour renouveler son coeur et son sang. Il est appréhendé par la police, et jugé pour définir à quel point il est responsable, s'il sait vraiment distinguer le bien du mal. Un avocat (Michael Biehn) ayant perdu sa fillette auparavant (il a autorisé son euthanasie), se trouve tellement choqué par les crimes de Reece que pour la première fois de sa carrière, il va plaider la peine de mort.



Au-delà du documentaire THE PEOPLE VS. PAUL CRUMP, on pense surtout à l'un des maîtres à penser de Friedkin ; Fritz Lang, et notamment à son chef d'oeuvre M. LE MAUDIT
Ce dernier malmène toujours autant de nos jours (réalisé en 1931, on le rappelle), particulièrement la séquence extrêmement forte où le pédophile, acculé face à un tribunal populaire entièrement constitué de criminels et de voyous, fait éclater sa détresse, nous mettant en tant que spectateur dans une position bien inconfortable.

Comme dans M. LE MAUDIT, RAMPAGE travaille sur la thématique de la démence opposée à la préméditation, sur le plaidoyer de la folie, et sur le fait de laisser un individu hautement néfaste en vie qui, après l'asile / HP, pourra éventuellement remettre la main à la pâte... Ce sont deux films miroirs, qui se répondent sur ces points.
Sauf que chez Friedkin, on voit Reece à l'oeuvre, même si les meurtres sont hors-champ. Et sauf que Reece est clairement montré à plusieurs reprises comme manipulant ses interlocuteurs, jouant la comédie... Mais également capable d'être sincèrement coopératif.
Du coup, lors du monologue final de Reece durant lequel il demande la clémence pour se faire soigner et avoir le temps de se racheter (clairement un hommage à celui du Hans Beckert de Fritz Lang), on est perturbé autant par l'apparente sincérité de ce tueur en série qui semble vouloir faire sa rédemption, que par le fait qu'il puisse jouer avec les émotions des jurés.
Du pur Friedkin.



Friedkin, qui officiera 3 fois dans le registre des "films de prétoire" (RAMPAGE, RULES OF ENGAGEMENT et son excellent remake TV de 12 HOMMES EN COLERE), accable les psychiatres qui sont plus intéressés à sauver leurs culs au sujet de mauvais diagnostiques passés, que de "sauver une vie" comme ils le clament.
Lors de ses recherches, Friedkin s'était rendu à un hôpital où un programme-pilote avait été mis en place, permettant de modifier les pulsions meurtrières de tueurs en série par l'administration de Lybrium, qui les transformait en "oranges mécaniques"... et prouvait selon lui que la psychiatrie n'avait aucune valeur.

Friedkin discute de la valeur de la vie ("Pourquoi est-elle née pour mourir comme ça?" dit une mère à propos de sa fillette décédée à l'hôpital), et appuie sur l'horreur d'un meurtre, simplement via l'idée de faire s'écouler le temps de l'un d'eux lors d'une audience. 
Bien sûr, il utilise des "images parasites"-- comme souvent dans son oeuvre, venant perturber la séquence à laquelle on assiste, représentant la déviance de Reece ou les tourments de l'avocat.
RAMPAGE, selon les propres aveux de Friedkin, peut paraître froid, distant, mais tient ses qualités dans sa recherche du réalisme (une constante de son travail), via sa photo, ses caméras épaule lors de perquisitions et la poursuite entre le tueur et la police, ou encore via l'utilisation des fameux scanners P.E.T montrant que la chimie du cerveau du tueur en série est différente d'une personne lambda.
Baignant dans l'atmosphère dépressive et tragique du score d'Ennio Morricone, le film semble marqué du sceau de la destinée et du fatalisme, particulièrement vis-à-vis de ce qui arrive finalement au personnage de Reece après le verdict du jury, ainsi que pour le ton de la dernière séquence qui nous est montré.



Friedkin avait fait produire ce film par Dino de Laurentis dont les fonds étaient, selon lui, "assez douteux"; après une sortie (en partie) européenne, le producteur fit faillite et RAMPAGE fut bloqué, ne connaissant pas de sortie U.S... Catastrophe. 
Après avoir bataillé comme il sait le faire, Friedkin se rend à l'évidence, la "malédiction de l'Exorciste" comme certains appelle sa lente chute après ce succès faramineux de 1973, continue encore à le frapper.
Il faudra qu'il attende 1992 et la rencontre avec un certain Harvey Weinstein pour que RAMPAGE ait à nouveau une vie. En revoyant son film 5 ans après l'avoir fini, Friedkin enlève certaines scènes (dont le fameux monologue de Reece !), en ajoute d'autres (Reece achète facilement une arme en début de film) ainsi qu'une voix off et une nouvelle fin, changeant la destinée du tueur en série. Il y a donc 2 versions du film : la version de 1987 et celle remaniée de 1992, appelée à défaut "Director's cut", puisque le premier montage était également validé par Friedkin... Un Friedkin contre (ou plutôt moins pour) la peine de mort.

Surtout en Europe, ce nouveau montage fait polémique, car il est annoncé comme étant pro-peine de mort. Toutefois, en regardant l'un après l'autre les deux montages, difficile de ressentir véritablement une volonté forte de prôner la peine de mort -- volonté pourtant clairement assumée par Friedkin. 
Les deux montages dépeignent surtout le côté branlant des administrations (même les policiers escortant Reece sont des tartuffes), particulièrement du milieu des experts en psychiatrie. Mais aussi du fait de parler calmement en costume dans une grande salle d'actes malsains, de massacres ayant eu lieu plusieurs semaines/mois auparavant... Quelque chose semblera toujours un peu clocher.
Dans les deux montages, le cas de Reece est clairement présenté comme relevant de la psychiatrie, même si celui de 1992 le présente comme étant plus conscient de ses actes. 

Le montage initial est déjà plus pro-peine de mort qu’autre chose. Ce n'est parce que dans la nouvelle version, on voit Reece acheter son arme que le meurtre qui suit est plus prémédité que dans la version de 1987 : on débarque rarement chez un inconnu avec une arme pour le tuer, sans que ça n'ait de toute manière été prémédité...

LE SANG DU CHÂTIMENT étant tiré d’une histoire vraie, on peut difficilement critiquer ce qui y arrive à Reece -- qui, au sein d'une fiction pure, serait taxé de « Deus ex machina* ».
[ SPOILERS ] On le sait, dans le cinéma (surtout occidental), un méchant ne peut être impuni ou rester en vie... Il doit payer pour ce qu'il a fait, "question de morale". Alors finalement, dès le montage original, le spectateur avait déjà la satisfaction de savoir que Reece ne pourrait jamais plus perpétrer de meurtres. [ SPOILERS ] 



Le montage original reste plus fort ; son plan d'ouverture vu d'avion (la fameuse "vue de Dieu"), l'arc narratif de Charles Reece, et son puissant monologue.
Reece y a vraiment quelque chose de tragique, et Friedkin arrive à faire croire à sa « déviance subie »; il dégoûte autant qu’il fait pitié. Son acte final en dit encore davantage sur le bordel dans son cerveau.


[ SPOILERS ] 
Voici les différences relevées entre les 2 montages :
- Des indications de temps, de date et une mention "inspiré de faits réels" ont été ajouté.
- Le film ne s'ouvre plus sur un plan aérien, mais directement sur Reece marchant dans la rue.
- Nouvelle scène montrant Reece acheter un pistolet et répondre par la négative à l'armurier quand celui-ci lui demande : "Avez-vous déjà été interné pour des problèmes d'ordre psychiatrique ?"
- 2 scènes montrant l'obsession de Fraser (Michael Biehn) à tuer Reece sont ajoutées dans le nouveau montage. Une où Fraser parle avec un père de famille dont les proches ont été assassinés par Reece, il dit : "Certaines fois, une vie doit être supprimée. Je l'ai fait avec ma fille. Il faut que nous fassions la même chose avec Reece." Et l'autre où Fraser rêve que Reece s'en prend à sa défunte fillette.
- Le juge McKinsey convie Fraser - avocat de la partie civile, et Morse - avocat de la défense, à une réunion de travail avant-procès.
- Une phrase de Fraser est retirée du nouveau montage lors de sa plaidoirie finale : "Je ne veux pas tuer cet homme".
- Fraser, dans la version de 1987, confesse avoir plaidé la peine capitale en partie pour des raisons liées au passé, quand il avait autorisé l'euthanasie de sa fillette cérébralement morte. Ce passage est retiré du nouveau montage.
- Suppression du monologue final de Reece, durant lequel il se confesse.
- Ajout d'une scène où il éclate de rire après avoir téléphoné à Fraser chez lui.
- La fin est totalement revue : Reece ne se suicide plus dans sa cellule après avoir ingéré les médicaments apportés par sa propre mère. A la place, il écrit à l'homme auquel il a tué le fils et la femme, justifiant ses actes par la maladie.
- Nouveau plan où Reece enserre ses barreaux de prison et regarde le spectateur, suivi d'un carton indiquant une possible remise en liberté dans 5 ans.
[ SPOILERS ] 

RAMPAGE reste quoiqu'il arrive déroutant. C'est en cela qu'on peut dire que Friedkin a réussi son entreprise.

Toujours est-il qu'après ce film -- un nouvel échec au box office, William Friedkin sera au fond du trou. Une période très difficile pour lui, durant laquelle il ne se reconnait plus aucun talent, en plus de lutter pour obtenir la garde de son fils. Plus personne de la profession ne l'appelle, son agent lui-même dit qu'il ne retravaillera jamais, et il songe donc à faire autre chose de sa vie.
Heureusement pour lui (et pour nous), il a persévéré : allaient venir plus tard les KILLER JOE, THE HUNTED et autres BUG !

A noter qu'à cause de tous les problèmes de droits, il est de nos jours très difficile de voir LE SANG DU CHÂTIMENT -- il est seulement dispo en VO en DVD en Pologne (montage revu de 1992). Il est visible en 2 parties d'une qualité atroce, en VF, sur Dailymotion (montage original). 
Une édition regroupant les 2 montages serait vraiment la bienvenue, surtout si bardée de suppléments passionnants et sans langue de bois comme Friedkin sait offrir.


- Arthur Cauras.



* Deus Ex Machina : une expression péjorative pour désigner une action, un événement invraisemblable et/ou mal intégré au récit, utilisé par paresse scénaristique ou destiné à provoquer opportunément une fin heureuse sans aucune cohérence avec le récit.