samedi 13 mars 2021

ALIEN VS PREDATOR : Thicker than Blood (comics)

ALIEN VS PREDATOR :
THICKER THAN BLOOD
(dispo chez Vestron)



Quelle surprise que cette "petite" parution de la saga ALIENS.

Déjà et c'est subjectif, les 2 films me sont assez insupportables - particulièrement le 2ème, REQUIEM, dans lequel Jean-Kévin se demande où il a bien pu perdre les clés de sa caisse et comment il va pouvoir froliquer avec Brenda, la petite pom-pom girl du lycée, entre 2 attaques d'Aliens dans la piscine municipale du coin.
Ensuite, parce que je ne suis pas particulièrement fan des cross-overs comics Alien/Predator en général.

En effet, le problème est qu'on a d'un côté la saga ALIEN, soit de la SF visant plus un public adulte, "cultivé" de moult références de SF de toutes sortes, allant même jusque dans l'illustration avec Métal Hurlant, Moebius ou encore bien entendu HG Giger, et qui est clairement plus de l'ordre du film d'horreur que de l'actionner. Avec une mythologie extrêmement riche, passionnante et complexe, brassant l'organique (humain, extra-terrestre), le synthétique, les questions existentielles (humaines et synthétiques)... Le tout s'étant réinventé sans relâche en 5 films (6 si on est conciliant avec le 4)... Un bagage on ne peut plus puissant dont on n'a pas encore fait le tour de nos jours ! D'où l'avidité des fans - comme moi - qui sautent sur tout ce qui bouge niveau comics, afin de se sustenter régulièrement (au moins un peu).

De l'autre on a la saga PREDATOR : le premier est un des meilleurs films fantastiques qui soit, mais dont la mythologie ne peut absolument pas rivaliser avec celle d'ALIEN. Et ce n'est pas ce qu'on lui demande ! Ici, il est question d'un extra-terrestre belliqueux féru de chasse à coure, choisissant avec méticulosité son gibier parmi ce qu'il y a de plus dangereux dans la galaxie, pour l'adrénaline. Dans le 1er film, il s'offre une unité de mercenaires mais se casse les dents sur le dénommé Dutch qui, une fois régressé à l'âge de pierre, parvient à le blesser mortellement, se rendant compte que ce salopard est en plus mauvais perdant : il déclenche une petite explosion atomique des familles pour se venger. Les suites n'arriveront jamais à réinventer quoique ce soit de vraiment transcendant, même si chacune a son intérêt et garde un potentiel sympathie. Ce sera toujours le même canevas : des durs à cuire sont opposés à des Predators venus les chasser... sur la musique d'Alan Silvestri sans cesse replaquée bêtement. Point barre.



Le problème est que le mélange entre ces 2 univers est branlant de base. Le Predator étant humanoïde, avec en plus certaines caractéristiques humaines (la vengeance, le goût de l'adrénaline, la loyauté, etc), on ne peut que tomber dans un rapprochement Predator / Humain, chose impossible avec l'Alien qui est bien plus proche de l'animal, instinctif, qui ne tue pas pour se distraire.
Et ça ne rate jamais, à mon grand désarroi, on a toujours droit dans ces cross-overs à des Predators "checkant" un humain, faire alliance, et cette "bromance" inter-race est juste bidon et ne fait pas sérieux.

Bref. J'ai posé le décor.

Venons-en à ce comics ALIEN VS PREDATOR : THICKER THAN BLOOD. Forcément à la commande, on imagine le cahier des charges : on veut du predator, de l'alien bien sûr, mais aussi de l'humain et du robot (Synthétique). Le comics commence assez mal avec une première page indigne d'un manga bon marché mais soulagement dès qu'on la tourne, cette page : il s'agit justement d'un dessin animé qu'un jeune garçon regarde en boucle... Jeune garçon qui est un synthétique, le "petit frère" de l'héroïne, une adolescente. Idée totalement inédite dans les sagas filmiques et papier, et très bonne de surcroît.
La relation entre le frère et la soeur est l'intérêt premier de ce comics, avec la fille le repoussant au départ, et lui s'accrochant car programmé pour ça, avec l'évolution qu'on imagine mais restant très touchante.

Le petit frère synthétique est le meilleur personnage de ce comics.

On n'échappe pas au Predator qui va se lier d'amitié avec le duo juvénile, après avoir décanillé de l'humain à tue-tête (jurant avec le mode opératoire habituel des Predators car ceux-ci n'ont pas été menacés) et s'être fait écharpé par un alien libéré dans son vaisseau. Mais la sauce prend plutôt bien, et on se plaît à suivre le parcours de ces trois-là. Et on finit assez ému par ce qu'il advient du petit synthétique.

Chez Vestron, ils ont certes mieux pour apprécier à sa juste valeur l'univers comics ALIEN : ALIEN PERDITION, APOCALYPSE ou encore la saga originale en 3 tomes, toujours aussi forte.
Mais la qualité de ce "one shot" dans le concept ALIEN VS PREDATOR donne envie d'en voir d'autres de ce goût-là !


- Arthur Cauras.






https://vestron.wetta-sunnyside.fr/1103/avp-alien-vs-predator-thicker-than-blood/












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